La révocation de Khalifa Ababacar Sall de ses fonctions de maire de Dakar continue de susciter l’intérêt de la majorité des journaux parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS). C’est le cas du journal Le Soleil qui affiche à sa Une la position du Garde des sceaux, ministre la Justice, Ismaïla Madior Fall à propos des réactions suscitées par cette décision de révocation prise par le chef de l’Etat sur la base d’un décret.
Le ministère de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire a annoncé vendredi la révocation de Khalifa Sall de ses fonctions de maire de la ville de Dakar suite à la confirmation en seconde instance de sa condamnation à cinq ans de prison dans le cadre de la gestion de la Caisse d’avance de la mairie de la capitale.
Un vif débat par médias interposés principalement agite l’espace public sénégalais depuis l’annonce officielle de cette mesure. Certains dont des spécialistes du droit doutent de sa légalité tandis que d’autres soutiennent le contraire. ‘’Beaucoup se sont trompés’’, affiche ainsi à sa Une Le Soleil, rapportant des propos du Garde des sceaux, et non moins professeur de droit constitutionnel.
‘’La citation de la loi sur la Cour suprême relative au caractère suspensif du pourvoi est hors sujet. La révocation d’un maire est simplement et exclusivement dans le Code des collectivités territoriales. Le président de la République peut révoquer un maire en dehors et avant déclenchement de poursuites judiciaires’’, lit-on à la première page du journal qui résume ainsi une interview avec le ministre de la Justice.
Cette mise au point du Garde des sceaux ne semble pas mettre un terme au débat dans les journaux. Le journal Le Quotidien par exemple traite le sujet sous l’angle de la divergence affichant à sa Une : ‘’Maire des polémiques’’. La publication a notamment rapporté les points de vue d’Idrissa Diallo (proche de Khalifa Sall) et de Mbaye Ndiaye (mouvance présidentielle).
Si pour le premier, un proche de l’ex-député maire de Dakar, la révocation de Khalifa Sall constitue ‘’une défiance au vote des dakarois’’, le second s’intéroge : ‘’Tous ceux qui s’agitent, où étaient-ils lors que (le président) Wade m’avait révoqué’’. M. Ndiaye alors maire des Parcelles Assainies dans la banlieue dakaroise avait été notamment déchu de ses fonction par l’ex-président pour des fautes présumées de gestion.
Le journal La Tribune, anticipe déjà les conséquences de cette mesure spéculant sur le probable remplacement de Khalifa Sall à la tête de la mairie de la capitale. ‘’Macky Sall ouvre la guerre de succession’’, rapporte à sa Une le journal qui dans ses colonnes table sur ‘’des manigances et autres intrigues et débauche d’argent pour tenter de rallier la majorité des conseillers dans le camp du pouvoir’’.
Cette mesure de révocation a dans le même temps servi de prétexte au journal L’AS pour revenir sur la liste de maires ayant été déchus avant la fin de leur mandat sous le tire : ‘’La longue liste des maires révoqués’’. Des photos d’Abdoulaye Diack, de Lamine Diack (ancien président de l’IAAF) et de Khalifa illustrent la Une du journal De son côté Walf Quotidien tire les conséquences de cette affaire et n’hésite pas à évoquer un ‘’traque d’opposant’’ ou encore de ‘’rouleau compresseur’’.
‘’Dans la stratégie de liquidation des opposants, Khalifa Sall ne sera ni le premier, ni le dernier. Le décret, arme de dissuasion massive en main, l’option de taper sur les têtes qui dépassent, n’épargnera aucun mal-pensant titulaire d’une charge publique en conflit avec le pouvoir’’, mentionne Walf Quotidien dans ses colonnes. Loin de cette préoccupation, Sud Quotidien a mis l’accent sur les difficultés notées dans le développement de l’horticulture.
‘’Ces goulots qui étranglent’’, indique le journal qui cite entre autres ‘’spoliation des terres, rareté de l’eau, insuffisance de financement, manque de magasins de stockage’’. L’Observateur a accordé la priorité à un sujet de société, notamment celui relatif aux difficultés et autres conséquences liées au problème d’évitement sexuel au sein des couples.
‘’Le lit de l’enfer’’, écrit le journal à sa Une qui rapporte des témoignages d’hommes et de femmes confrontés à ce problème. ‘’Mon mari m’évite comme une pestiférée’’, soutient par exemple une femme, alors qu’un homme déclare : ‘‘Ma femme m’insulte quand je la touche’’. AKS/OID
1 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2018 (13:09 PM)Dans le fond Macky n'a jamais cru au maoïsme ; il partageait les idées de Mao quand il était étudiant. Il a embrassé le libéralisme assez vite car il est arriviste et calculateur ; le libéralisme lui permet de tromper son peuple en gagnant beaucoup d'argent parce que Macky l'argent il l'aime, il l'adore et comme il aime l'argent, il sait que la seule façon d'en avoir beaucoup, c'est être au pouvoir et garder le plus longtemps possible le pouvoir. De ce fait sa folie pour le fric et pour le pouvoir le fait glisser aisément vers la dictature. Il n'a jamais cru aux idées de socialisme et de communisme.
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